À Bukavu, une ville où il y a de très bons artistes musiciens, on peut se demander quelle est la raison qui fait que seuls quelques-uns puissent profiter d’une certainenotoriété. Problèmes de production ou de management? 

Pour trouver réponses à nos questions, nous avons croisé KEMONDA WEMBO Mardoché dit KEMARD BEAT, un ingénieur de son, bassiste et producteur qui est sur le point de se lancer dans la ville de Bukavu, au Sud Kivu en République Démocratique du Congo.

Virtwelo : Comment avez-vous commencé le beatmaking ?

Kemard Beat : J’avais un rêve quand j’étais enfant, devenir musicien comme mon papa.

Au début j’ai commencé à jouer de la percussion à l’église, j’ai appris d’autres instruments, tels que la guitare basse et la guitare acoustique en 2013. En 2019 j’ai fait connaissance d’un ami à l’université, Benjamin BUHENDWA, qui était passionné de musique., il m’a appris comment utiliser le logiciel FL Studio pour créer de la musique. Durant cette année, je me suis sérieusement familiarisée avec la production mussicale et en 2023 lorsque j’arrête mes études, je me lance dans la production au Studio Virtwelo. durant trois mois j’ai fait plus de 20 instrumentals, tous appréciés par les artistes et mes pairs.

Virtwelo : Parlez nous de votre parcours

Kemard Beat : J’ai commencé ma carrière de beatmaker au Studio Virtwelo, puis à Kaboneke Studio avant de m’envoler pour Lubumbashi où j’ai passé 6 mois à KLM Studio.

J’ai profité de ce nouvel environnement pour me perfectionner davantage et apprendre des autres producteurs et beatmakers de la région. 

Lors de mon retour à Bukavu je suis contacté par BM record et c’est là que je suis présentement. En somme, j’ai travaillé dans  4 studios jusqu’ici.

Virtwelo :Vous faites quel genre de production musicale et vous en avez combien pour le moment ?

Kemard Beat : Pour le moment je fais plusieurs styles, il y a la drill, le trap hip hop, il y a la Kompa, l’afrobeat, le gospel, afro congo, l’ama piano, du rnb, etc …

Virtwelo :Quels sont les artistes que vous avez produits jusqu’ici?

Kemard Beat : Plusieurs. je ne saurais pas tous les citer, mais depuis que je suis à BMRecord j’ai produit DAMODI, BTS, le frère Bienvenue Muhindo qui fait du gospel, VIGI unrappeur, TENE FAR et je suis entrain de produire DAN MILL, je suis entrain de faire lamélodie qui sera utiliser comme signature sonore de Miss Excellence… Certes le chemin de la production reste long mais voici où j’en suis pour le moment et je suissûr que ces projets seront à mesure de me lancer dans la ville.

Virtwelo :Pensez vous que la ville de Bukavu soit prête pour un producteur de plus?

Kemard Beat : Je pense sincèrement que le ciel est suffisamment  vaste pour laisser briller une nouvelle étoile. Revenant sur un producteur de plus, tout dépend de ce qu’il a à offrir. à bukavu, nous n’avons pas non plus d’identité musicale propre à nous Comme c’est le cas à Lubumbashi avec l’afro congo et l’ama piano, ou à Kinshasa avec la Rumba congolaise. à Bukavu, nous avons sérieusement besoin d’un style musical propre à nous pour nous identifier au plan national et international. et j’espère contribuer à la création de ce style musical et participer à l’originalité et l’identité de la musique Bukavienne.

Virtwelo :Vous projetez vous lancer officiellement?

Kemard Beat : Pour mon lancement officiel je pense le faire en décembre 2024 et pendantces trois mois qui restent je vais me concentrer sur la création d’une série de 50 instrumentals que je pourrai proposer aux artistes de Bukavu. 

Le lancement officiel va se dérouler dans une salle, où j’inviterais des artistes, des opérateurs culturels, des producteurs, chroniqueurs, journalistes et autres acteurs culturels… Je vais leur présenter mes productions ett ceux là qui vont apprécier pourront acheter sur place.

Virtwelo :Quel message pour la ville?

Kemard Beat : Je voudrais annoncer par votre média que je suis déjà prêt à travailler avec tout le monde qui le souhaite dans la production musicale et accompagner tous les artistes désireux de professionnalisme. Je suis sûr qu’ensemble nous allons y arriver.